VISITE GUIDEE

 

. 1 L’église Saint Marceau

        L’église Saint Marceau fut construite en 1888 sous la montée du laïcisme. Auparavant, une autre église existait, en effet, une église Saint Marceau est citée dans un texte de 840, elle est presque totalement détruite en 1803, elle a subi plusieurs destructions et elle était utilisée comme temple de l’agriculture sous la Révolution.

 

 

L’église Saint Marceau aujourd’hui.

 

. 2 La rue Saint Marceau

        Elle était autrefois la rue qui permettait d’entrer dans Orléans. Elle menait à l’actuelle rue au Lin par le premier pont d’Orléans qui datait de l’époque gauloise. C’était donc un axe stratégique et le principal axe commercial vers le sud.

 

La rue Saint Marceau.

 

. 3 Le pont George V

        Avant le pont George V il y a eu deux ponts. Le premier d’entre eux était un pont en bois et datait de l’époque gauloise ; plusieurs ponts en bois se succédèrent avant le XIIème siècle. Au XIIème siècle, un nouveau type de pont faisait son apparition, le pont en pierre. On construisit donc un pont en pierre pour enjamber la Loire, celui-ci était situé quelques dizaines de mètres à l’ouest et avait été baptisé pont des Tourelles car il partait du Fort des Tourelles au sud pour arriver au Châtelet, le centre économique de la ville.

 

Les Tourelles étaient le péage pour entrer dans la ville.

 Au milieu du fleuve royal, le pont des Tourelles reposait sur deux îles naturelles qui abritaient un hospice et une chapelle. C’est au XVIIIème siècle que l’on peut voir le pont tracé tel qu’il l’est aujourd’hui, un pont en pierre baptisé pont Royal puis pont George V, auparavant, il fut baptisé pont Louis XV, c’est la marquise de Pompadour qui le traversa la première et certains disaient « Ce pont est bien solide puisqu’il vient de porter le plus lourd fardeau de France.

 

Le pont George V aujourd’hui.

 

. 4 Le pont Thinat

        Lorsque l’on se trouve sur le pont George V, si on regarde vers l’est, on peut voir le pont René Thinat, pont routier et le pont de Vierzon, pont ferroviaire. C’est aujourd’hui l’axe économique vers le sud du transport ferroviaire.

 

Le pont de Vierzon.

 Le pont Thinat a tout de même marqué de son empreinte l’histoire de la ville car il abritait à l’ouest la désormais célèbre ancienne piscine découverte des quais de Loire, ou quai du Fort Alleaume, qui accueillait jusqu’à 5000 baigneurs par jour !

 

Le pont René Thinat.

 

. 5 Le pont Joffre

        C’est désormais un sinon le principal axe d’Orléans puisque la route qui l’emprunte, la Route Nationale 20, traverse la ville du nord au sud, et 60 000 véhicules l’empruntent chaque année. On peut venir de Paris par le nord comme de Toulouse par le sud.

 

Le pont du maréchal Joffre.

Le pont du Maréchal Joffre enjambe la Loire dans la partie ouest d’Orléans, c’est un pont qui repose sur un tablier mobile. En 1940, l’armée française voulant faire sauter une arche de l’ancien pont Joffre pour empêcher les ennemis de l’emprunter, provoqua l’écroulement de tout le pont tel un château de cartes !

 

. 6 Le pont le l’Europe

        C’est actuellement le dernier pont qui fut construit à Orléans et son premier pont suspendu. Son architecte, Santiago Calatrava, est espagnol, il a eu le souci de rester en harmonie avec le paysage ligérien.

 

Le pont de l’Europe au coucher du soleil.

Le pont de l’Europe fait 25 mètres de large pour 378 mètres de long et avec un arc de 25 mètres de haut (un immeuble de huit étages). Quelques chiffres : le pont a coûté 33.5 millions d’euros pour l’ouvrage, 18,4 millions d’euros pour les voiries d’accès, les travaux ont duré 27 mois, il a fallu 5380 tonnes de charpente métallique, 9800 m3 de béton, 15 tonnes de peinture et il aura fallu 122 convois exceptionnels ! Ce pont a également marqué l’histoire de la ville puisqu’il est le 100éme pont sur la Loire depuis sa source. Il a été inauguré le 20 novembre 2000 par Lionel Jospin, qui était alors Premier Ministre et il draine aujourd’hui 17 000 voitures par an.

 

Le pont de l’Europe de nuit. 

 

. 7 La Loire

        Orléans bénéficie d’une position géographique remarquable car elle contrôle la Loire. C’est le plus long fleuve français, elle coule durant 1020 Km et prend sa source au mont Gerbier-de-Jonc. Elle coule vers le nord et forme une boucle qui atteint son sommet à Orléans. C’est à la Renaissance que le transport sur la Loire a connu son apogée, avec les gabares, des bateaux à fond plat pour ne pas s’échouer sur les bancs de sable. En 1675 le canal d’Orléans fut construit. Il fait 79 Km et le projet était de relier l’Océan Atlantique à la Mer Méditerranée.

 

Le canal d’Orléans.

Plus tard, le développement du chemin de fer et de l’automobile ont fait perdre beaucoup d’importance au transport fluvial, un déclin amorcé en 1847. Orléans vit au rythme des caprices de la Loire. En effet, du Moyen Age à 1861, l’ancienne capitale de la France du Xème au XIème siècle a connu pas moins de 277 crues ! A Orléans, la Loire atteint son record le 2 juin 1856 avec 2,22 mètres. La Loire est appelée fleuve royal en raison des nombreux châteaux construits le long de ce fleuve par les différents rois qui se succédèrent. C’était un fleuve apprécié par son climat très agréable. De plus, la Loire est désormais classée au patrimoine mondial de l’UNESCO pour sa grande diversité d’espèces naturelles.

 

Un cormoran sur « l’arbre aux cormorans » à l’ouest de la ville.

 

. 8 L’église Saint Aignan

        Un historien orléanais du début du XXème siècle rapporte que Tetradius, un citoyen romain, fut le premier propriétaire du terrain qui est occupé par l’église Saint Aignan. Il y aurait élevé une chapelle, Sainte-Marie du Mont qui aurait servi de sépulture à l’évêque Saint Aignan. Au IVème siècle, cette chapelle était située au milieu d’une forêt et elle fut très rapidement placée sous la protection de Saint Euverte. C’est alors qu’une église se construisit, ce fut la première de la ville et un couvent vint s’y ajouter.

 

. 9 Le Châtelet

        C’était une forteresse qui fut construite au IXème siècle et c’était le siège de l’administration royale et il réglait l’accès au pont du moyen Âge et des Tourelles. C’était également le centre économique de la ville. Aujourd’hui, ce fort est presque totalement détruit et ce sont les Halles Châtelet qui le remplacent.

 

. 10 La rue Royale

        C’est une artère de 435 mètres de long et de 13 mètres de large. Sa percée fut demandée par Louis XV en 1752 dans le but de poursuivre la continuité du nouveau pont Royal. Cette rue débouche sur la place du Martroi.

 

La rue royale vue du sud de la ville.

C’est une des rues les plus belles, avec ses arcades, et des plus commerçantes. Ce fut un chantier gigantesque puisque pour sa percée, il a fallu abattre 133 maisons, et ces travaux durèrent 20 ans. Pour anecdote, elle prit le nom de Rue de la Liberté en 1792.

 

. 11 La rue Jeanne d’Arc

        Le percement de cette rue fut l’idée de Monseigneur de Jarente, évêque d’Orléans, en 1777 pour construire un axe reliant la rue Royale, nouvellement percée, à la cathédrale. On ne proposa sa percée au conseil municipal qu’en 1811 sous le nom de rue du Roi-de-Rome, mais il n’y eut pas de suite à cause de la guerre. En 1829, on fixa les mensurations de la rue : elle devait faire 20 mètres de largeur dont 12 mètres de chaussée et deux trottoirs de 4 mètres chacun, elle obtint également un nouveau nom, la rue de Bourbon. Mais sa construction ne débutait toujours pas, le 16 septembre 1825, Charles X a déclaré la rue de Bourbon comme d’utilité publique. Les habitants d’Orléans se mobilisèrent et réunirent 400 000 francs or pour la construction. Les travaux débutèrent enfin en 1833, on détruisit 6 rues, 3 places et de nombreux bâtiments et ils s’achevèrent en 1841.

 

La rue Jeanne d’Arc.

Avant la fin de sa construction, le 14 juillet 1840, Louis-Philippe, roi des Français donna son accord pour la rebaptiser rue Jeanne d’Arc.

 

. 12 La cathédrale Sainte-Croix

        La première église d’Orléans fut édifiée au VIIème siècle. Auparavant, la ville avait obtenu sa première église au IVème siècle, église dont on ne connaît pas l’emplacement exact. La cathédrale obtint le nom de Sainte-Croix dès sa construction. La première fut ravagée par les flammes en 989, et fut remplacée par une église de style roman, une des plus grandes de France. 

 

La cathédrale Ste Croix vue du quartier St Marceau.

Elle s’écroula en partie en 1278 et il fut décidé que l’on construirait à la place une cathédrale de style gothique. Sa construction dura environ 200 ans mais avait été presque totalement détruite en 1568 par les guerres de religion et le sabotage des huguenots. Henri IV décida que la reconstruction du lieu de culte serait financée par le Trésor Royal et inaugura le chantier le 18 avril 1601 en compagnie de Marie de Médicis. Le transept fut construit sous Louis XIV, un soleil accompagné de sa devise :  « Nec Pluribus impar » (au-dessus de tous) y furent ajoutés en son hommage.  

 

La cathédrale Sainte Croix. 

La façade et les deux tours ont été édifiées sous Louis XV et Louis XVI. Les tours s’élèvent à plus de 80 mètres, la flèche centrale culmine à 114 mètres, la cathédrale compte 5 nefs d’une largeur de 40 mètres et les voûtes ont une hauteur de 32 mètres.

 

. 13 L’Hôtel Groslot

        Jacques Groslot, bailli (= administrateur) de la ville, fit construire cette maison à la Renaissance entre 1545 et 1555. Elle devint l’Hôtel de Ville après la Révolution. Deux ailes y furent ajoutées pour accueillir sa nouvelle fonction. Diverses pièces remarquables viennent s’ajouter à la décoration intérieure réalisée entre 1850 et 1854, comme un coffre en bois offert par Louis XI ou un tableau de Dupuy représentant la mort de François II, mort en ces lieux.

 

L’Hôtel Groslot de nuit.

 

. 14 Les remparts

        C’est au IVème siècle qu’Orléans s’entoura de remparts doublés d’un fossé défensif, le tout sur un périmètre de 2 Km. Le mur faisait 10 mètres de hauteur et 3 mètres d’épaisseur. L’enceinte devenant de moins en moins utile, des habitations envahirent les abords. Ces habitations furent détruites à l’approche de la Guerre de Cent Ans.

 

Les remparts visibles sur le flanc ouest de la cathédrale.

Les fossés montrèrent toute leur efficacité durant le siège de la ville par les Anglais en 1428-1429. Des tours se trouvaient le long des murailles à vocation défensive et il en reste une, elle ‘appelle la Tour blanche et fut construite au IVème siècle. Une dernière muraille fut construite au XVIème siècle, ce sont actuellement les boulevards qui remplacent cette dernière.

 

. 15 Le Campo Santo

        Le Campo Santo ou Martroi-aux-Corps ou encore Grand Cimetière a obtenu le nom qu’on lui connaît aujourd’hui en 1912.C’était le principal cimetière d’Orléans et il fut entouré d’arcades au XVème siècle. Lors des guerres de religion, les tombes furent profanées et au XVIIIème siècle, il fut déclaré insalubre et fut fermé. Aujourd’hui, il est le lieu de nombreux évènements culturels, le plus célèbre d’entre eux étant « Orléans Jazz », mais auparavant, il fut une halle aux grains.

 

L’entrée du nouveau Campo Santo.

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. 16 Le parc Louis Pasteur

        C’est en 1913 que fut décidée la construction de ce jardin, à la place du cimetière de l’église Saint Vincent. Mais ce projet fut ajourné et remplacé par des jardins ouvriers et militaires.

 

La fontaine et le bassin à bateau.

C’est en 1927 que la municipalité confia à Edouard Gitton, paysagiste orléanais, le soin de réaliser le parc. On peut trouver dans ce parc de larges allées, des sculptures, un théâtre de marionnettes, une fontaine et un bassin à bateau. La ville décida de baptiser ce parc le Parc Pasteur pour le remercier de son invention du ferment du vinaigre, une découverte qui relança l’industrie du vinaigre d’Orléans.

 

 

C’est un lieu paisible au milieu de la ville.

 

 

. 17 Place d’Arc

        C’est le plus grand centre commercial du centre ville. Il occupe la place de l’ancien parking de la gare. Son architecture a longtemps été discutée car elle s’intègre mal dans le paysage du centre ville.

 

 

Le centre commercial place d’Arc au fond.

 

 

. 18 La gare SNCF

 

        La gare SNCF d’Orléans fut construite en 1843, elle fut conçue comme le terminus d’une grande liaison nationale, et elle assume parfaitement ce rôle. Mais ses limites se révélèrent un peu plus tard lorsqu’il fallut prolonger ces voies vers Vierzon, Limoges et Toulouse d’une part, Tours et Bordeaux d’autre part ; elle s’avère alors inopérante. Une seconde gare est alors construite à Fleury-les-Aubrais et Orléans est desservi par des navettes.

 

La gare conçue comme un terminus.

 

En 1855 naît l’idée d’une gare unique mais des habitations prolifèrent entre les deux gares et le projet devient irréalisable et est abandonné. Aujourd’hui, Orléans vit au rythme de deux gares, avec des navettes entre elles. Il y a eu une erreur de conception qui n’en était pas une pour l’époque mais devient un handicap aujourd’hui.

 

. 19 La Place du Martroi 

        Le rempart du XIVème siècle coupait la place du Martroi en deux. Ce rempart disparut lorsque l’enceinte d’Orléans fut reportée plus au nord. Auparavant, cette place était en dehors de la ville. A la Renaissance, l’activité s’éloigne vers le nord et vers la place du Martroi. C’est sur cette place qu’avaient lieu les exécutions. En 1556, une croix en pierre s’éleva sur cette place et fut supprimée en 1720. C’est à l’occasion du 432ème anniversaire de la délivrance d’Orléans par Jeanne d’Arc, le 8 mai 1855 qu’une statue de la pucelle à cheval fut inaugurée.

 

La place du Martroi.

La place du Martroi était le haut lieu de l’expression politique et populaire. Elle fut repensée après la seconde guerre mondiale, et après la reconstruction, des fontaines et espaces verts y furent ajoutés.

 

. 20 La maison de Jeanne d’Arc

        Jeanne d’arc habita dans cette maison pendant le siège d’Orléans par les Anglais. La maison que l’on peut voir aujourd’hui est une copie car l’originale fut détruite lors d’un incendie en 1940.

La maison de Jeanne d’Arc aujourd’hui.